Les structures de transport solidaire s’établissent sur les territoires périurbains et ruraux, généralement dans des communes de moins de 10 000 habitants. En effet, c’est dans ces territoires qu’il y a la plus forte pénurie de transports publics et d’alternatives aux véhicules personnels. Ces services peuvent se déployer dans toutes les régions de France : partout, il existe une population précaire, isolée, qui ne peut pas ou plus se déplacer par ses propres moyens. Les structures n’ont pas forcément pour objectif d’accroître leur nombre de trajet mois après mois : répondre à quelques demandes par mois, c’est déjà une réelle réponse aux problèmes de mobilité sur son territoire !
Le décret n° 2019-850 du 20 août 2019 relatif aux services de transport d’utilité sociale dispose que le trajet ne peut aller au-delà de 100 km et que, pour les bénéficiaires hors certaines conditions de ressources ou de situation personnelle, le trajet ne peut, en outre, s’effectuer que dans le périmètre de communes rurales ou d’unités urbaines de moins de 12 000 habitants, ou pour rejoindre un pôle d’échange multimodal situé dans le périmètre d’une unité urbaine voisine de plus de 12 000 habitants. Les pratiques que nous avons observées sur le terrain peuvent différer de cette réglementation récente car chaque territoire a ses particularités !